Au volant de son estafette Renault de 1973, Jean-Pierre Jehan s’offre une arrivée en fanfare. Et pour cause. Avec l’aide d’un ami, il vient de rapporter chez lui un tout nouveau trésor.
« On a trouvé ce panneau dans une vieille brigade. Et donc, ils m’ont demandé d’aller le récupérer. Ça fera bien dans notre nouvelle brigade », nous confie-t-il le sourire aux lèvres.
Car la passion de Jean-Pierre, vous l’aurez compris, c’est la gendarmerie. Même si lui-même n’a jamais été gendarme. Au point que la maison familiale héritée de ses parents est devenue au fil des années un musée. Un lieu incroyable que ce dépanneur automobile à la retraite va nous faire visiter… après avoir enfilé évidemment une tenue réglementaire.
Des centaines d’objets
Un grand passage en revue aux allures de cours d’histoire. Ici, on remonte le temps jusque dans les années 20. Aujourd’hui, plus de 100 uniformes, tous différents, sont exposés ici sur des mannequins. Et dire que tout a commencé pour Jean-Pierre par un ceinturon offert il y a 20 ans par un gendarme de la région.
« Les collègues ont joué le jeu en disant : ‘je te donne un képi, puis moi je te donne une vareuse, je te donne un pantalon’, c’est parti comme ça. Et après ça fait boule de neige », raconte Jean-Pierre Une boule de neige qui a tout emporté sur son passage.
Partout, des képis, des calots, des écussons et des blasons presque jusqu’au plafond. Nous ne sommes pas au bout de nos surprises. Dans un autre bureau de la maison, quelques pièces sont très rares, voire introuvables aujourd’hui. Il nous présente le mémorial de la gendarmerie. Entre 1791 et 1970, c’était la Bible de la gendarmerie Elle était assortie de quelques notices pour être un bon gendarme.
Ici, chaque objet raconte une histoire et il y en a jusqu’au sous-sol. Un bric-à-brac de panneaux de signalisation, de machines à écrire ou encore les gyrophares. Ce passionné de 71 ans les prête régulièrement pour des films ou des reconstitutions. En attendant d’ouvrir un jour, peut-être, son musée aux visiteurs.
« On va dire que c’est une grosse collection. C’est ma collection, mais bon, j’aimerais peut-être l’envisager, au moins sur rendez-vous, d’essayer de le faire visiter », confie Jean-Pierre.
